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Histoire de la Commune

HISTOIRE DE LA COMMUNE


Les premiers habitants de Carspach ont choisi de s’établir au confluent de l’Ill et du Krebsbach, nichés entre l’Illberg à l’est et l’Elsberg à l’ouest.

Le village est cité pour la première fois en 837, sous le nom de Karoldespach, parmi les biens du couvent de Hohenbourg fondé par Sainte Odile, qui possédait dans la localité des terres lui venant des Ducs d’Alsace (les Etichonides).

En 1144, elle figure dans les possessions des prieurés de Feldbach, de Saint Morand et de l’Abbaye de Lucelle sous le patronyme de Heroldespach. Les Seigneurs de Zaessingue, de Reinach et d’Andlau, le Prieuré de Saint Ulrich, les Clarisses de Bâle, les Comtes de Ferrette y ont également des terres.

Au XIIIe siècle, Conrad de Karolspach y administrait une cour colongère. A la même époque des nobles- de Carspach sont recensés parmi les Clarisses de Mulhouse.

Dès 1324 le Comté de Ferrette fut transmis à la dynastie des Habsbourg par le mariage de la dernière comtesse, Jeanne de Ferrette. Inféodée au domaine autrichien en 1365, par le duc Léopold, la commune eut à souffrir de la guerre des Armagnacs. Ces derniers incendièrent le village. Ensuite ce fut le conflit entre les Habsbourg et les Confédérés, Puis la guerre de trente ans.

Vers les années 1400 le chevalier-administrateur du village, Ullmann de Ferrette transforma sa cour en château. Ce château, appelé château du bas ou inférieur, était situé près de Krebsbächlein.

Un deuxième château fut construit entre 1590 et 1610, appelé château supérieur ou vieux château. Il était délimité par les actuelles rue du Château et rue des Brebis.

En 1648 le Sundgau autrichien fut donné à la couronne de France.

Les châteaux furent ruinés pendant la révolution, il n’en reste rien aujourd’hui.

Le grand incendie de 1818 n’empêcha pas le village de se développer. En 1841 fut érigée la Mairie-Ecole. En 1881-1882 on créa le corps des sapeurs-pompiers. En 1891 la ligne de chemin de fer Altkirch-Ferrette traversa Carspach. D’abord adonnée à l’élevage et à la culture de blé, de colza et de chanvre, peu à peu la commune s’industrialisait par l’installation d’une manufacture textile (DMC Mulhouse) et la création en 1919 de l’usine mécanique Allimann Frères.

Pendant la guerre de 1870-1871 le village fut grevé de lourdes réquisitions par les Prussiens qui annexèrent l’Alsace-Lorraine.

La période en 1871 et 1914 favorisa de nombreuses réalisations : l’établissement hydrothérapique Kneipp en 1895, le nouveau cimetière en 1906, l’école des garçons en 1909.


Les Deux Guerres mondiales.

1914-1918

Durant la guerre de 1914-1918, Carspach et ses habitants souffrirent énormément. Dès le 26 septembre 1914 les premières tranchées allemandes traversaient le village du nord au sud tandis que les troupes françaises s’installaient à l’ouest. La vie quotidienne à proximité du front était si difficile et dangereuse pour les civils, que le 15 décembre 1915 la population fut évacuée à pied vers Zillisheim. De là elle fut dirigée par des trains spéciaux vers le nord de l’Alsace d’où elle ne revint qu’après la signature de l’armistice le 11/11/1918.

Ce conflit fit 37 victimes militaires et 10 victimes civiles.

Le 18 aout 1919 la commune eut l’honneur de la visite du président de la République Raymond Poincaré et de son épouse, des généraux Gouraud et Hirschauer ainsi que de Millerand.

Par décret paru au Journal Officiel du 22 mars 1922, Carspach fut décorée de la Croix de guerre avec palme.

De récents travaux d’infrastructure routière ont permis la découverte au lieudit Lercheberg,  d’un abri souterrain de grande capacité datant de la première guerre mondiale qui était situé sur la première ligne de front allemande. Lors de son édification en 1916, cette galerie fut nommée Killianstollen par les autorités militaires allemandes. Il était connu que les dépouilles de 21 soldats allemands s’y trouvaient encore ensevelies suite aux bombardements du 18 mars 1918. Cette découverte de très haute importance, tant historique qu’archéologique apporte un éclairage nouveau à l’histoire de notre commune au cours de cette période sombre.

Malgré les dégâts considérables occasionnés par cette guerre, la population s’attela, dès 1919, à reconstruire le village, notamment l’église et les édifices publics.

En 1931 on aménagea la rivière et on renouvela le cadastre. Grâce à la Donation Rieter et Keller, on construisit la maison des sœurs garde-malades. En 1932 on érigea le monument aux morts. Dans les années 1932-1933 la commune installa l’adduction d’eau et aménagea le cimetière. En 1934-1935, la canalisation fut posée et les rues et rigoles refaites.

1939-1945

Dès la fin du mois d’aout 1939 un grand nombre de mobilisés et leur matériel de guerre cantonnèrent dans le village. Le 14 juin 1940 l’armée française, en retraite suite à l’offensive allemande, fit sauter les  ponts de l’Ill (Moulin et Wasensteg). Le 19 juin  1940 le premier détachement allemand entra au village. Les communications furent coupées et les vivres se firent rares.

Suite à l’annexion des trois départements d’Alsace-Moselle à l’Allemagne nazie qui rétablit ainsi les frontières d’avant 1871, Carspach, à l’instar des autres communes d’Alsace, est intégrée au Pays de Bade.

Dès lors, l’administration, l’école, tout le monde vit sous le régime du Reich. Suite au décret du 25 aout 1942 ordonné par le Gauleiter Wagner, les premiers carspachois, âgés de 18 à 20 ans, furent incorporés de force dans l’armée allemande. De nombreux jeunes mobilisables s’évadèrent en Suisse afin de se soustraire à l’incorporation. Le 14 mars 1943, 19 familles des 25 jeunes réfractaires carspachois, soit 80 personnes, furent déportées en Allemagne en représailles aux évasions. Entre octobre 1942 et novembre 1944, 119 jeunes gens furent incorporés dans la Wehrmacht. A partir de 1944 les garçons de 15 et 16 ans furent contraints au service dans des unités paramilitaires.

Dès septembre 1944 l’activité militaire s’intensifia. L’aviation alliée mitrailla la voie ferrée et la route de Belfort. Le creusement d’abris anti-aériens le long des abords de la commune fut ordonné. Le 24 septembre le village dut héberger 500 garçons de la jeunesse hitlérienne venus creuser abris et tranchées. Le 12 octobre une nouvelle attaque aérienne fut perpétrée contre la gare d’Altkirch et un train près de la Brüchele. Le 17 novembre une unité DCA allemande au Zielholtzberg fut bombardée. Le 19 novembre, les civils mobilisés aux travaux défensifs de la Largue battirent en retraite. Les colons allemands installés dans les propriétés des cultivateurs déportés, déménagèrent précipitamment.

Le 21 novembre, alors que de nombreuses communes sundgoviennes avaient déjà été libérées, une batterie des SS s’installa rue de la Fabrique. Des chars venus d’Altkirch eurent tôt fait de mettre en déroute l’occupant, A 15H30 il n’y eut plus un seul Allemand au village.

Le 22 novembre, avec l’arrivée des automitrailleuses, des motocyclistes et des jeeps du 2ème escadron du 3ème régiment de chasseurs d’Afrique, le drapeau tricolore, camouflé depuis quatre années, réapparut. Les libérateurs furent fêtés et ovationnés. Les réfractaires recherchés par l’occupant, sortirent de leurs cachettes la population en liesse et en pleurs manifesta largement sa reconnaissance et son soulagement.

Pour autant, il fallut attendre décembre 44 pour que les derniers soubresauts guerriers s’espacent. Le 24 décembre 1944 le 5ème bureau de l’état-major de De Lattre de Tassigny passa la veillée de Noël à Carspach. La messe de minuit revetit une solennité particulière.

Le 1er janvier 1945, la préfecture du Haut-Rhin, repliée jusqu’alors à Agen, s’installa à Carspach qui devint provisoirement chef-lieu de département jusqu’à la libération de Colmar.

Le 4 mars 1945 le préfet Fontlupt installa le conseil municipal et on inaugura la rue du 22 novembre.

Ce conflit fit 5 victimes civiles et 32 victimes militaires dont 29 incorporés de force et 3 dans l’armée française.


 

 

 

 

 

 

 

 

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